« 7 h du mat ‘ »
C’est l’heure, l’heure d’aller bosser, l’heure de commencer à gagner sa croûte, pour la famille, pour ses enfants, pour soi. Solitude avec un soupçon d’amertume et de douleur…

Les voyageurs se tiennent debout face aux rails transversaux ; certains, « perpendiculaires » aux sens des rames de métro, guettent le panneau d’affichage, impatients de quitter, dans leur tête, cet abominable « 7 h du mat’»…
Les éléments constitutifs de cette gare (hormis les hommes) sont rectilignes, droits et à angles droits. Que ce soit sur le quai, balustrade pour l’escalier, ligne grumeleuse, blanche, rose et bleue à ne pas dépasser, ou sur le toit, fait de poutres en fer qui soutiennent l’abri du métro aérien, tout est « carré » pour des hommes qui se trouvent encore dans les brumes du sommeil et dans le vague du boulot.
Le métro arrive : patience, patience pour ceux qui sont sur le quai d’en face, on ne saurait douter de la même chose dans l’autre sens.
La question du sens, sense, way, meaning me semble important dans cette étude que Dominique Cros a réalisée en un seul coup d’œil.
- Sense, le sens inné du « croqué sur le vif », de la vie matinale ;
- Way, la rame, le boulot, la direction et la pente ascendante (ou descendante) qu’empruntent les voyageurs… ;
- Meaning, le sens de tout ça, pourquoi la vie ? Pourquoi « 7 h du mat’ »… ?
Enfin, si je puis dire : pourquoi quelque chose plutôt que le néant ?
G. Chaumet
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