jeudi 2 juin 2011

Apparition


Apparition





            Où, quoi, qu’est-ce ? Quand ? Mais où sommes-nous, nom de Dieu ?

Barres de fer verticales ; d’autres, au-dessus, sont plaquées et couchées horizontalement. Des escaliers et des poutres métalliques. Des rails au premier plan, des carreaux sales dans ce qui ressemble fort à un box dans une station de RER. Il y a de quoi perdre la tête à la vue de ces innombrables « tiges et troncs » gris bleus. Des rails dont le rouge est la couleur sur laquelle repose le bleu, le gris bleu.

Le box, un semblant de vie humaine, où les couleurs sont variées. J’ajouterais même, conformément à ce qui se nomme Gestalt-Theorie (théorie de la forme dont Wolfgang Köhler est le principal représentant), qu’on pourrait y distinguer une silhouette ou tout simplement une face humaine et un œil. Produit de l’imagination de mon esprit ? Ou alors, bel et bien la réalité ?

Mais enfin, que se passe-t-il ici ? Escaliers, escaliers… mais pour aller où ? Descendre en Enfer, à l’âge du Fer, et trembler devant le manque de chair, régresser et revenir à des millions d’années en arrière ? Hein… ?

Monter ces foutus escaliers comme semble le faire quelqu’un au centre et en haut du tableau ? Et alors ? Accéder à la réalité, ne pas voir des larves et des araignées mais l’élégante et humaine reality.

Quelque chose vient rompre le silence visuel : un flash… un flash blanc s’étirant un peu partout… une photographie ou une production de mon esprit (pourtant j’ai pas fumé) ?

Je déraille à la vue de cette gare qui m’angoisse à un point inimaginable. Souvenirs ? Réminiscences ? Je ne sais pas. Je ne sais pas tout. Je ne suis pas Dieu, nom d’un chien !!

Dieu !! Dieu !! Donne-moi la clé de ce labyrinthe et dis-moi la vérité, s’il te plaît !

            C’est ainsi qu’apparaît la rame du RER. Ouf ! Je m’sens soulagé. Quelqu’un s’approche des portes d’un wagon… Enfin la réalité ! Mais peut-être est-ce une apparition ?...

            Dieu, Dieu, s’il te plaît, dis-moi la vérité, je t’en prie.



Les paroles de l’Evangile : la vérité n’est pas, seul l’être est, par conséquent, vous êtes.

            Je l’accepte et je suis...  



                                                                               G. Chaumet.

                                                                                 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire